L’état dans lequel nous parvient cet ensemble patrimonial ne conserve qu’une partie de ses dispositions d’origine.

Notre intervention s’inscrit dans cette histoire faite d’additions et destructions successives.
L’élément clef, le «genius loci», qui ne réside pas seulement dans les bâtiments, nous semble être l’insularité du lieu au bas de la côte viticole, encore fortement perceptible, liée à sa protection et en même temps à son isolement de la cité.
Le site de l’ancienne léproserie est marqué par son enclos minéral.

Tous les bâtiments anciens sont maçonnés ou revêtus par de la pierre, y compris les toitures ; «laves» pour les toitures historiques.
Un nouveau bâtiment, monolithe de zinc tirant sur un blanc minéral, l’«Azengar», viendra clore un espace extérieur avec la chapelle, métaphore lointaine d’un cloître ou d’une grande salle, permettant de faire bénéficier d’aires d’extension intimes et protégées les salles d’expositions et de dégustation.
Ce nouveau cœur est planté et revêtu de platelage de bois.
Après analyse et confirmation par l’étude archéologique, l’évocation paysagère de cet enclos sera réalisée en totalité.
Un parvis de pierre protège l’édifice de la route départementale et accueille les visiteurs à l’ouest.

L’édifice marque alors l’entrée dans la cité en dégageant la façade principale de la léproserie après avoir écarté et rabaissé l’altimétrie de la route nationale réaménagée.

Ce parvis devient tapis de pierre sur lequel se pose la chapelle, la mettant en scène depuis la voie en léger surplomb.