MOUCHOIRS D’INSTRUCTION

Une promenade en suspension

La scénographie de l’exposition repose sur un parti pris de décloisonnement total des espaces. La circulation des visiteurs s’en trouve fluidifiée, tandis qu’une impression visuelle de légèreté se dégage de l’ensemble.
La mise en scène des mouchoirs, objets-phares de l’exposition, concourt à renforcer cet effet : dans leurs vitrines suspendues transparentes, ils semblent flotter à hauteur des yeux. Le système de suspension par câbles, entre sol et plafond, est laissé dans l’ombre par un jeu d’éclairage cadré autour du mouchoir seul.
Le visiteur chemine entre des « îlots », constitués chacun d’un ou de plusieurs mouchoirs, autour desquels s’agrègent des objets mis en relation, présentés sur des vitrines-podiums satellites. 
Les tableaux, les estampes, les photographies et les documents qui illustrent ou complètent le propos construit autour des mouchoirs, sont, quant à eux, présentés sur les murs à proximité immédiate, afin que leur position dans l’espace n’interfère pas avec les objets textiles, et ce pour une meilleure lisibilité de l’ensemble. 
En guise de clin d’œil à ce carré de tissu qu’est l’objet-mouchoir, les plafonds recevront une installation de fanions suspendus, évocation poétique des rues pavoisées dont les représentations abondent dans l’iconographie du XIXe siècle, comme dans le tableau de Claude Monet, La rue Montorgueuil et dans celui d’Edouard Manet, La rue Mosnier aux drapeaux.